Selon cette enquête de l'assureur crédit, à laquelle ont participé des entreprises de différents secteurs d’activité et de différentes tailles, le délai moyen de paiement s’établit à 93,2 jours, en légère amélioration par rapport à la dernière enquête menée, fin 2017 (-5 jours).
Les délais moyens par secteur d’activité sont de 86 jours dans les TIC (contre 107 en 2017), 96 jours dans la distribution (102), 100 dans la construction (105), 86 dans l’agroalimentaire (90), et 87 dans l’énergie (98).
Les délais se seraient plutôt améliorés avec le secteur public, alors qu’ils auraient plutôt stagné entre entreprises privées, notamment avec les multinationales.
Toutefois, la moitié des entreprises (49,4%) accusent toujours des retards de paiement moyens dépassant 90 jours, le maximum fixé par la loi. Pour 8% des entreprises, le retard excède même 180 jours.
Pire, la moitié des entreprises affirment avoir connu des délais de paiement supérieurs à 180 jours au cours du semestre précédent.
Bien entendu, ce sont les TPME qui souffrent le plus des retards de paiement. 43% des entreprises préfèrent régler la situation à l’amiable contre 31% qui optent pour l’arrêt des livraisons.
En matière d’anticipation, 33% des sondés s’attendent à une aggravation des retards et 49% à une stagnation des délais de paiement au cours des six prochains mois.
Pour rappel, la loi sur les délais de paiement n'est toujours pas appliquée faute de textes d'application. Si les délais des paiements publics se sont améliorés grâce à la volonté de l'Etat de relancer l'économie, ceux inter-entreprises sont toujours longs avec un crédit commercial dépassant 400 milliards de DH.