Les cas de fraudes commencent à devenir monnaie courante. Une note datée du 23 décembre et émanant de la direction de la supervision bancaire alerte sur la recrudescence d’arnaques aux distributeurs de billets.
Le document a été adressé à toutes les agences du pays, après que les services de police de Marrakech ont intercepté, les 13 et 15 décembre, un lot de dispositifs dits “skimming” (écrémage), posés sur différents guichets automatiques (GAB) de certaines agences bancaires.
Le “skimming” est une technique qui consiste à dupliquer les données bancaires stockées sur la bande magnétique de la carte, et parfois même le code secret à quatre chiffres, grâce à une caméra ou un clavier numérique détourné.
Les mis en cause visaient le piratage des données monétiques des utilisateurs des GAB ciblés, dans la perspective de les encoder dans des cartes à pistes magnétiques vierges, et de s’en servir pour effectuer des retraits frauduleux. Une fois la carte clonée, le pirate peut l’utiliser ou la revendre.
Les dispositifs en question, détectés par les services de police, sont composés d’un lecteur de pistes magnétiques qui est fixé dans la fente d’introduction des cartes de crédit au niveau des GAB. Cela permet, une fois la carte introduite, de “capturer les données codifiées dans la piste magnétique des cartes de crédit”, mentionne la note diffusée. Des caméras miniatures fixées “sous une réplique en plastique de la base de sortie des tickets distribués par le GAB pour les différentes opérations effectuées” ont également été retrouvées, servant à enregistrer les codes confidentiels tapés par les utilisateurs.
Des fraudes auxquelles la DGSN semble prêter une grande attention. Il a ainsi été demandé aux agences bancaires “d’informer immédiatement le service de police le plus proche”, en cas d’identification d’opérations de ce type.