Climat des affaires : 72 % des entreprises jugent la situation normale à fin juin, selon BAM

Le climat des affaires dans l'industrie marocaine à fin juin 2023 a été évalué comme « normal » par une majorité de 72 % des entreprises, tandis que 20 % d'entre elles l'ont jugé « défavorable », selon les estimations de Bank Al-Maghrib (BAM).

Une analyse sectorielle révèle que dans le domaine « agro-alimentaire », 79 % des entreprises ont considéré le climat des affaires comme « normal », alors que 18 % l'ont perçu comme « défavorable ». 

Dans le secteur du « textile et cuir », ces proportions sont respectivement de 78 % et 13 %. Quant à la « chimie et parachimie », 61 % des entreprises l'ont qualifiée de « normale » tandis que 32 % l'ont trouvée « défavorable ».

En revanche, dans la branche de la « mécanique et métallurgie », 40 % des industriels ont jugé le climat des affaires comme « favorable » et 40 % comme « normal ». Pour l'« électrique et l'électronique », tous les industriels ont considéré le climat des affaires comme « normal ».

En ce qui concerne les conditions d'approvisionnement, 86 % des industriels les ont jugées « normales » au deuxième trimestre de 2023, tandis que 14 % les ont qualifiées de « difficiles ». Dans le secteur « agro-alimentaire », ces proportions sont de 79 % et 21 %, et dans la « mécanique et métallurgie », elles atteignent 73 % et 27 %. Dans les autres branches, la majorité des entreprises ont considéré les conditions d'approvisionnement comme « normales ».

Quant aux effectifs employés, ils sont restés stables au cours des trois derniers mois dans toutes les branches, à l'exception de la « mécanique et métallurgie », où ils ont plutôt diminué. Pour les trois prochains mois, les industriels anticipent une stagnation des effectifs employés. 

Par branche, une hausse des effectifs est prévue dans l'« électrique et l'électronique » et dans la « mécanique et métallurgie », une stagnation dans l'« agro-alimentaire » et dans le « textile et cuir », et une baisse dans la « chimie et parachimie ».

En ce qui concerne les coûts unitaires de production, ils auraient augmenté dans toutes les branches d'activité au deuxième trimestre de 2023, excepté dans le secteur « électrique et électronique », où ils ont plutôt stagné.

Concernant la situation de la trésorerie au deuxième trimestre de 2023, 61 % des entreprises ont qualifié leur situation de « normale », tandis que 38 % l'ont considérée comme « difficile ». Dans le secteur du « textile et cuir », cette proportion se situe à 12 %, dans l'« agro-alimentaire » à 15 %, dans la « chimie et parachimie » à 54 %, et dans la « mécanique et métallurgie » à 61 %. 

En revanche, les industriels du secteur « électrique et électronique » ont jugé leur situation de trésorerie comme « normale ».

Ces données proviennent des résultats trimestriels de l'enquête de conjoncture menée par BAM. Au regard de ces indicateurs, les entreprises marocaines semblent faire face à des réalités contrastées selon les secteurs, mais dans l'ensemble, une grande partie d'entre elles ont qualifié le climat des affaires de « normal » au cours du deuxième trimestre 2023.